La politique d’emploi des jeunes dans la République du Tchad au XXe siècle

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Abstract

Nous parlons sur ces manuscrits la question d’emploi des jeunes tchadiens. Après les indépendances de la majorité des pays du continent noir dans les années 1960, le problème de l’emploi ne se posait presque pas. Il y avait suffisamment de places pour tout le monde, du moins pour ceux dont le mérite était reconnu. Le Tchad ne faisait pas exception  à la règle. On peut affirmer sans risque de se tromper que la jeunesse était à cette époque une étape transition de la vie au cours de laquelle les études et l’obtention d’un emploi rémunéré s’imbriquaient sans grande difficulté. Une comparaison est également faite avec la jeunesse moderne.

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L’avènement de la crise économique dans le monde en général et dans les pays africains en particulier a amené les gouvernements à repenser leur politique. Ces plans d’ajustements structurels destinés aux pays africains ont eu pour conséquence immédiate la mise en chômage d’un nombre important des travailleurs et ont par la même occasion bloquée tout possibilité de recrutement dans les administrations restées jusque là les plus grands pourvoyeurs d’emplois (fig. 1).

Fig. 1. Image des jeunes sans emploi au Tchad [1]

 

 

Si nous avons fait le choix de consacrer sur cet article au Logone Oriental, c’est que cette région administrative du Tchad méridional dont la majorité des jeunes sont sans emploi, est une région essentiellement rurale, devenue il y a peu, une région "pétrolière".

Mots clés : Les problèmes d’emploi des jeunes, République du Tchad, Années 1960, placement

Ключевые слова: Проблемы занятости молодежи, Республика Чад, 1960-е годы, трудоустройство

1 Aliba Woido Leon (alibawoido2016@gmail.com), étudiant du 3ème cycle, 2ème année d’études, science politique et régionale,  l’Université nationale de recherche de Samara nommée d'après l'académicien S.P. Korolev, 443086 Russie, ville Samara, 34, Moscovcoyé chaussée.

2 Zimin Vyacheslav Alexandroevitch  (zimin-samara@yandex.ru) professeur du département de l’économie et de gestion  de l’Université nationale de recherche de Samara nommée d'après l'académicien S.P. Korolev, 443086 Russie, ville Samara, 34, Moscovcoyé chaussée.

Le but de l'article est de révéler les problèmes d’emploi des jeunes du Logone Oriental.

Le Logone Oriental est une région où la grande partie de la population travaille dans l’agriculture traditionnelle dans laquelle, aux cultures vivrières communes à toute la zone soudanienne, sorgho, pédicellaire, arachides, sésame… s’ajoutant deux cultures "imposées" par le colonisateur il y a près de 75 ans : le coton et le tabac. Ces cultures destinées, l’une à l’exploitation de la culture à couvrir les besoins nationaux ont été à l’origine de la culture attelée de l’utilisation progressive des intrants importés et à la création de quelques unités de transformations : Usine d’égrenage du coton, huilerie, savonnerie, manufacture de tabac (fig. 2).

 

Fig. 2. Image des jeunes agriculteurs tchadiens [???]

 

Si les jeunes du logon oriental qui  ont opté pour la culture du coton et du tabac ont pendant certaines périodes améliorés leurs revenus et leur niveau de vie, ils sont actuellement victimes de la baisse des cours de "l’or blanc" imputable tant à la forte production Ouest Africaine qu’aux subventions accordées aux producteurs Américains et Européens et au dysfonctionnement de la société coton Tchad qui, au Tchad a la charge de la filière.

Depuis peu, les jeunes du logon oriental se détournant du coton ont fait le choix de diversifier leurs productions vivrières : arachides, sésames, pénicillaires, destinées à la commercialisation mais non inscrites dans une filière organisée. La situation qui prévaut dans le monde rural est préoccupante et les espoirs économiques reposent désormais sur l’extraction du pétrole du bassin de Doba, extraction effective depuis 10 octobre 2003.

En effet le Gouvernement Tchadien avait autorisé dès 1969 des recherches d’hydrocarbures à travers le pays, du lac Tchad au bassin de Doba. Les recherches dans le Logone Oriental se sont avérées fructueuses un puit a été foré en 1973 à Nya près de Doba par la conoco (Continental Oïl Company), mais les circonstances politiques en ont retardé l’exploitation [???].

En conséquence, le problème de l’emploi touche la société tout entière. L’exploitation a sûrement amené de changement dans la zone mais par manque de gestion compétence de sensibilisation de l’état, cette zone a rencontré d’énormes difficultés qu’au par avant. Telles sont les raisons qui nous amènent à mettre en évidence la problématique d’emploi des jeunes dans le site pétrolier de Doba.

D’une manière générale, les jeunes partout dans le monde ont un défi à relever : c’est celui de leur intégration socio-professionnelle et économique. Ils sont la classe d’âge apte et porteuse d’espoir de toute la société. De nos jours, la ville attire de plus en plus les jeunes sans aucune qualification professionnelle.

Au vu de ce qui précède, certains jeunes ont compris que ni le gouvernement, ni les organisations non gouvernementales (ONG) ne peuvent les sortir de la pauvreté s’ils ne s’y mettent pas eux-mêmes.

Pour cela, l’insertion socio-économique par la création des activités génératrices de revenus s’impose comme une priorité absolue pour donner une lueur d’espoir à cette partie de la population.

Avec toutes ces gymnastiques faites par ces jeunes, beaucoup sont renvoyés et remplacés par ceux qui ont des parents bien placés dans l’entreprise. Face à cette situation, certains jeunes qui ont été rejetés ont passé outre vendre leurs biens (chèvres, terrains, autres…) pour négocier un emploi mais cela n’était pas le cas. A cela, certains ont la chance d’être recruté mais leurs contrats sont trop minimes. Donc pour que ton contrat dure (1 à 2 mois), il faut donner à chaque fin de mois une partie de ton salaire à celui qui t’a recruté.

Plus loin encore au village, ces jeunes ont abandonné la terre, leur famille à la recherche du travail à Komé et malheureusement dépourvus d’emploi, ils continuent de ne plus repartir aux villages mais préfèrent aller en aventure. D’autres se créent d’auto emploi en se faisant former dans la menuiserie, maçonnerie (…) et enfin se prendre en charge.

 

Face à ces difficultés, une catégorie des jeunes ont quitté prématurément l’école et qui rêvaient d’entrer dans la vie active ont raté les deux et ne savent où aller deviennent des pousseurs, docker (débardeurs), vendeurs des produits génériques, des commerçants ambulants et parmi ceux-là, la plupart deviennent consommateurs d’alcool local (bili bili).

Le gouvernement et les partenaires locaux ont pour objet d’aider les jeunes à résoudre les problèmes que pose leur insertion professionnelle et sociale en accordant la priorité aux jeunes de la région mais nous assistons plutôt à l’installation du chômage, la pauvreté due à l’exode.

Les jeunes, loin de croiser leurs bras et attendre que la manne leur tombe du ciel, certains de plus se livrent aux activités telles que : la fabrication des briques, la vente à la sauvette et des maraîchages.

Conclusion

Nous tirerons une conclusion sans se prompter pour dire en fin que l’emploi est un ensemble des tâches accomplies ou des activités menées par une personne (agent public) dans l’exercice de ses fonctions. Chaque emploi correspond à une somme d’activités spécifiques dans un domaine déterminé nécessitant de la part des personnes appelées à l’occuper des connaissances ou aptitudes précises dans le domaine concerné. Plus loin encore, l’emploi est également la situation de travail dans une structure, dans une entreprise, dans une administration. Pour ce fait, on entend par emploi un métier qui permettra à un individu de se prendre en charge.

 

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About the authors

Алиба Уойдо Леон

Author for correspondence.
Email: alibawoido2016@gmail.com
Chad

Vyacheslav Alexandrovich Zimin

Samara University

Email: zimin-samara@yandex.ru

professeur du département de l’économie et de gestion  

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References

  1. Cours de Gestion de Ressources Humaines (GRH), CJA3, 2008;
  2. Dictionnaire de français, OP. City;
  3. Dictionnaire PETIT LAROUSSE, 1989;
  4. INESEED : Indicateur de suivi de la SNR;
  5. Recensement 1993, Préfecture;
  6. Burkina Faso : un couvre-feu instauré dans le nord du pays [ressource électronique]. URL: www.alwihdainfo.com (date de la requête: 06.03.2023)
  7. www.tchadinfos.com

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